Marcial di Fonzo Bo / Elise Vigier

L'Entêtement de Rafael Spregelburd

Archive 2011
Théâtre

THEÂTRE - BUENOS AIRES / PARIS

L’Entêtement / La Terquedad
de Rafael Spregelburd
Mise en scène, Marcial Di Fonzo Bo et Élise Vigier
Traduction, Guillermo Pisani, Marcial Di Fonzo Bo
Dramaturgie, Guillermo Pisani
Scénographie et lumière, Yves Bernard
Musique, Étienne Bonhomme
Costumes, Pierre Canitrot
Perruques et maquillages, Cécile Kretschmar
Avec Judith Chemla, Jonathan Cohen, Marcial Di Fonzo Bo, Sol Espeche, Pierre Maillet, Felix Pons, Clément Sibony


Production déléguée Théâtre des Lucioles (Rennes)
Coproduction Festival d’Avignon 2011 ; Théâtre de Nîmes ; l’Hippodrome-scène nationale de Douai ; Théâtre du Beauvaisis
(Beauvais) ; Le Maillon-Théâtre de Strasbourgscène européenne ; Festival delle Colline Torinesi CARTA BIANCA programme Alcotra
coopération France-Italie ; Institut français de Barcelone ; Théâtre de Saint-Quentin-en- Yvelines scène nationale ; TGP-CDN de Saint-Denis ; Maison des Arts Créteil ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien du Festival GREC de Barcelone 2011, du CENTQUATRE – Paris et de HighCo Le Théâtre des Lucioles est soutenu par la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bretagne, le Conseil Régional de Bretagne, le Conseil Général d’Ille-et-Vilaine et la ville de Rennes.
L’Arche éditeur est agent théâtral du texte représenté. L’Entêtement est publié chez l’Arche Éditeur.
Avec le soutien de l’Adami

Les lecteurs français connaissent peu, à l’heure actuelle, l’aventure littéraire dans laquelle s’est plongé, depuis 2000, le jeune auteur, acteur, metteur en scène et pédagogue argentin Rafael Spregelburd : créer, sur la base du tableau Les Sept Péchés capitaux du peintre
néerlandais Jérôme Bosch, une cartographie moderne, loufoque et érudite de la morale.
Ainsi, il aura fallu attendre la double entreprise de traduction et de mise en scène du Théâtre des Lucioles pour prendre la mesure de la langue baroque du dramaturge argentin, dopée aux références cinématographiques les plus bariolées. On comprend le pouvoir de séduction de ce gargantuesque projet sur les acteurs et metteurs en scène Marcial Di Fonzo Bo et Élise Vigier, eux qui aiment tant les immersions durables dans l’univers d’un auteur. Après avoir redonné à Copi sa démesure flamboyante dans six projets de mises en scène différents, les Lucioles se sont donc amusées des vertigineuses démultiplications de personnages qu’autorisent La Connerie (mis en scène en 2008), La Panique ou La Paranoïa (mis en scène en 2009). L’Entêtement, dernier volet de l’« Héptalogie » de Spregelburd, s’ancre dans les derniers jours de la guerre civile espagnole, en adoptant (comme il est peu coutume de le faire) le point de vue des dirigeants fascistes. Fin mars 1939, près de Valencia, le commissaire franquiste Planc caresse le rêve d’inventer une langue neuve, qui permettrait à tous les hommes de « s’accorder ». Épopée linguistique et polyglotte (la distribution est franco-espagnole), L’Entêtement interroge ainsi le point de bascule entre une utopie humaniste et l’avènement d’une pensée totalitaire du langage et du monde.